« Inégal » est en toute logique le premier mot qui me vient après ce spectacle me laissant en définitive un sentiment des plus mitigés. Pourtant (et une fois de plus aurais-je envie de dire) le spectacle commence de manière alerte et enlevée, les premiers sketchs nous apparaissant étonnamment originaux et bien écrits, la galerie de stars apparaissant pour une fois moins superficielle qu'à l'accoutumée, chacun réussissant joliment à se faire sa place sans jamais écraser les précédents ou les suivants (on retiendra en particulier la réjouissante passe d'armes entre Hayden Christensen et Andy Garcia et le savoureux coup de théâtre réservé par la délicieuse Olivia Thirlby à Anton Yelchin). Mais bon, il fallait bien que ca arrive (ou plutôt non) : au bout d'une demie-heure cette jolie impression finit par s'essouffler, certains courts-métrages nous apparaissant à la limite du foutage de gueule (le père danseur et son fils en tête), tandis que d'autres réussissent tout de même à relever le niveau général (belle histoire entre Julie Christie et Shia LaBeouf)... Bref, rien de honteux, mais rien de transcendant non plus, d'autant que l'intérêt des courts-métrages (et malgré quelques exceptions donc) va plutôt décroissant, nous laissant en définitive assez nettement sur notre faim. « Asylum » et « Au cœur de la nuit » sont bien loin.