Le genre post-apocalyptique est on ne peut plus casse-gueule, surtout les films réalisés dans les années 60-70, car ils présentent un futur que l'on connait dorénavant, et la réalité proposée fait plus rire qu'autre chose.
L'intemporalité de films comme Mad Max, La planète des singes ou New-York 1997 les empêche (de ce point de vue-là) de conserver leur force d'évocation.
Ici, le film se passe en 2012 ; passe encore le ridicule de l'évocation du futur décrit ici, mais la pauvreté du budget fait qu'on a constamment l'impression de voir la ville de New York de son époque (1975), avec quatre planches qui brûlent ou une carcasse de voiture pour montrer un futur soi-disant apocalyptique.
Le rôle principal est tenu par Yul Brynner, dans un de ses derniers rôles, où il joue encore son propre personnage avec un crâne brillant, et une bonne partie du film où il est torse nu, sans aucune justification autre que de se faire admirer et de dire" à plus de 50 ans, j'ai encore la forme".
Sans oublier la présence suspecte d'une gaine de contention, soi-disant pour y cacher un couteau, mais qui ne cache pas des plis disgracieux.
Difficile pour le film de jouer sur le même terrain que "Soleil vert", dont il s'inspire ouvertement avec un arrière-fond écologique, mais Robert Clouse n'est décidément pas un réalisateur de talent, avec une multitude de gros plans sur les scènes de bagarre et des personnages tous stupidement écrits. Et, je le répète, quand on veut montrer un futur qui aurait de la gueule, mais il faut y mettre les moyens, et pas quatre artifices qui se battent en duel.
J'avoue que c'est une grosse déception, car ce film a une certaine réputation (due aussi à son réalisateur, qui a fait tourner Bruce Lee), :mais j'y sauve Max Von Sydow, qui ne semble pas comprendre ce qu'il dit, et le méchant interprété par l'excellent William Smith, qui est typiquement l'acteur qu'on ne connait pas de nom, mais qu'on a forcément vu dans un film des années 60 à 80.