Je m'attendais à rêver devant un hymne à un New York cosmopolite, et je me retrouve devant un film à vous dégoter de l'humanité, et une obsession nombriliste pour la l'art rimant avec richesse, réputation... Le premier chapitre nous montre un artiste machiste comme exemple de la fascination pour la gloire artistique et le génie masculin, l'horreur des prix nous rendant dépendant des plus fortunés... Même la mise en scène n'est pas bien intéressante (grand mouvement de caméra, vignetage...) entraînant de très nombreux problèmes de raccords entre les scènes (et tout particulièrement en peinture, combien de gros plans sur autant de choses qui n'apparaissent pas). Mais le pire restera le Coppola. Le but était peut être de donner une vision enfantine de la ville... mais qui se traduit par un propos d'une simplicité proche de la bêtise navrante. Tiens un arabe dans une école, son oncle est forcément le cheikh recherché, le flûtiste qui a son retour entraîne un monde parfait dès le premier pas dans la rue. Le cambriolage ridicule. Le SDF parfait qui se nourrit de chocolat... Le personnage de la fille est aussi mal écrit dans ses dialogues ou ses réactions qu'il n'est joué. Woody Allen sauve nous de ton chapitre même s'il ressemble surtout à une caricature de toi même. Le psy, la mère, la critique d'une société, être juif, le rapport tortueux aux femmes, le flirte avec le meurtre et l'illégalité... Mais au moins, c'est sympa à regarder.