Un jour je filmerais New York avec toi.
Film construit de trois courts métrages réalisés respectivement par Martin Scorcèse, Francis Coppola et Woody Allen, qui n'ont rien en commun mis a part qu'ils se passent tous a New York.
Plus une expérimentation qu'un film a part entière.
Les trois courts sont inégaux et une fois n'est pas coutume c'est le Woody Allen que je préfère.
Le premier, est de Martin Scorcèse, et suit un artiste reconnu joué par Nick Nolte qui tente de reconquérir son amour et assistante jouée par Patricia Arquette, tout en préparant une exposition.
Le couple est assez génial, surtout Nick Nolte campant l'artiste névrosé et pervers à merveille.
L'esprit et la caméra correspondent parfaitement a un court, genre assez mal représenté pour le grand public d'ailleurs.
Le deuxième, de Francis Coppola, suit une fille de 12 ans qui vit pratiquement seule dans un palace, ses parents étant quasiment tout le temps en voyage.
La première partie du court est très drôle, on y voit des petites filles riches qui bossent pour un magazine de mode de l'Upper East Side et interviewant l'enfant le plus riche du monde. C'est cocasse et caustique.
La deuxième partie avec ses parents est beaucoup plus ennuyeuse, et n'est sauvé, que par une apparition quasiment imaginaire de Carole Bouquet en princesse Soroya dans un scène fantastique et improbable.
Malheureusement le reste suinte un peu le manque d'idée et le bon fond.
C'est quand même de loin le moins bon des trois.
Le troisième, de Woody Allen donc, suit Woody Allen himself, en avoué New Yorkais juif, qui tyrannisé par sa mère n'arrive pas a s'épanouir dans sa vie sentimentale.
Je n'aime pas beaucoup la politique de l'immobilisme qui poursuit Woody Allen, ses films ayant régulièrement au début et à l'arrivée la même situation. Une forme de fatalisme qui empêcherait ses personnages de s'en sortir et que les gens ne changent jamais.
La c'est tout l'inverse et c'est tres drôle.
La situation imaginé par Woody Allen est a mourir de rire.
New York Stories est un moment drôle dans son ensemble, mais pas mémorable non plus, surtout que les trois courts n'ont absolument rien en commun ou qui les rapprochent.
Je ne sais pas si ces trois réalisateurs avaient tenté avec cette œuvre de mettre un peu de lumière sur le format court métrage, si c'est le cas, l'intention est louable et le résultat pas malhonnête.