Avec l'aide de Kaori, Ryo Saeba va enquêter sur la disparition de son coéquipier, lequel fut le frère de sa nouvelle partenaire.
Il est étrange qu'il aura fallu attendre les (quasi) 40 ans de l’œuvre originale pour en voir enfin l'adaptation live. Certes, il y a déjà trois versions non-officielles (Niki Larson, Mr Mumble et l'adaptation française signée Philppe Lacheau), mais là, c'est le Japon qui s'y colle, agrémenté du sceau officiel de Tsukasa Hojo, pour ce qui est une reprise du début du manga, adapté de manière assez fidèle. Dans un monde contemporain, Ryo Saeba n'a pas été aseptisé, est toujours montré comme un obsédé qui hurle mokkori sans arrêt mais qui sait garder la classe et son sérieux quand il le faut.
A ce titre, le casting est très réussi, notamment Ryohei Suzuki qui joue Ryo à la perfection, y compris dans des scènes débridées où il fait le show dans un cabaret, ou qu'il participe à un cosplay... avec un cheval placé au niveau de son entrejambe ! L'acteur a su choper ce côté à la fois ridicule, mais aussi dramatique, où la disparition de son ami Makimura est quelque part lié à son passé, ce qui est expliqué dans le manga.
On aurait pu craindre le crime de lèse-majesté, mais je trouve qu'il y a un grand respect dans le film vis-à-vis de l’œuvre, notamment dans les multiples clins d'oeil, ou bien dans la présence de la chanson finale qui est encore et toujours Get Wild, dans une version pas géniale. C'est marrant, sanglant, sexy sans aller trop loin, tout est réuni pour créer une série de films, dont une suite pourrait être envisagée. Le seul bémol que j'aurais serait dans l'adaptation française de Netflix, assez catastrophique, qui a pris les prénoms français de l'anime pour son doublage, mais aussi dans les sous-titres ! Pour le respect de l’œuvre, de ce point de vue-là, on repassera...