En 2019, les fans de City Hunter ont été gâtés ; d'une part, le film de Philippe Lacheau, qui reprend de manière très fidèle l'adaptation française du dessin animé, et le retour, en animation, de Ryo Saeba, près de vingt ans après sa dernière aventure.
Pour ce film, qui reprend le réalisateur d'origine, Kenji Kodama, et la plupart des seiyus, l'action se passe à Shinjuku, où Ryo va devoir défendre une jeune femme, poursuivie par une association criminelle. L'intrigue n'a en fin de compte que peu d'importance, car Private eyes est à la fois une véritable madeleine de Proust, mais a su se moderniser avec son temps. Madeleine, car la plupart des codes inhérents à la série télé sont toujours là, avec l'inclusion de musiques bien connues, dont le fameux Get Wild qui conclut le film, Ryo toujours aussi obsédé, le retour de personnages iconiques de l'auteur Tsukasa Hojo et j'en passe, mais aussi la technologie de 2019. A savoir l'utilisation de smartphones, la réalité augmentée, les robots intelligents, les drones, mais loin de dénoter avec ce qu'on a connu dans les années 1980, ça passe très bien.
La décennie 2010 a été l'occasion de voir le grand retour d'animés des années 1980, aussi bien Dragon Ball que Saint Seiya, Hokuto no Ken, et tant d'autres, et par la porte du cinéma que revient City Hunter, et le format est bien choisi. Il y a quelques points qui font tâches, comme les dessins parfois inégaux, ou certains choix de mise en scène, comme par exemple montrer essentiellement en plans serrés l'appartement de Ryo Saeba, mais qui a l'air entièrement vide, si on excepte un canapé.
Je ne sais pas quel a été le contexte de sortie de Private eyes, d'autant plus qu'il ne correspondait pas à ce moment-là un quelconque anniversaire, mais j'aimerais tant que le succès puisse donner envie aux producteurs de faire revenir City Hunter en série télé. En tout cas, je me suis régalé, car j'ai l'impression d'avoir été à la maison (ce qui fut le cas, mais c'est une image), au Club Dorothée.