Hong Sang-Soo délocalisé à Paris, mais pas pour une production européenne. Il s'agit juste d'une production tournée à Paris, avec des interprètes coréens. Il ne change pas sa manière (chassés-croisés amoureux, discussions autour d'une table de resto ou de bistrot, plans fixes) mais en même temps, comme toujours avec lui, si les films sont construits de la même façon, ils diffèrent entre eux, ce qui évite la sensation de redite.
Ici , on a moins de scène filmées en plans fixes, en intérieur, et une promenade dans Paris (essentiellement le 14ème arrondissement autour du métro Pernéty), filmé peut-être avec un regard "extérieur", mais pas touristique (pareil pour les scènes se déroulant à Deauville). L'histoire est moins légère qu'il n'y paraît, malgré quelques pointes d'humour. On notera aussi la construction, en petites séquences indiquées chaque jour par la date du jour (il n'y a pas ici de jeu avec la chronologie, comme dans La femme est l'avenir de l'homme; vu juste avant.
Cette histoire de chassés-croisés sentimentaux m'a un peu fait penser (sans y ressembler ) à ceux vus dans certains films de Emmanuel Mouret.
Un reproche tout de même : si on ne s'ennuie pas, et qu'il n'y a pas de scènes vraiment inutiles, c'est tout de même un peu long (2h15)