Oh Louie Louie, Oh no, you gotta shoot
Le film est bien réalisé, sans faute mais sans grand génie, le personnage est infect a souhait et la scène du diner est monumentale scénaristiquement. Mais où le bat blesse? D'abord parce que ce que l'on voit , ce personnage est un être mort, dont la totalité s'est évaporée dans sa parfaite osmose avec le système capitaliste spectaculaire. C'est un robot capitaliste que l'on voit, dans son sublime, comme pure image, faire paraitre, un vendeur de lui-même, du genre de ceux qui sont si lisses et poli, qu'ils en deviennent des galets que le système social capitaliste peut jeter pour des ricochets spectaculaires. Le film échoue donc en ne montrant qu'un cas parfait mais dès lors irréaliste et idéalisée. Cette forme permet la réussite du film mais manque la critique juste qui devrait impliquer les spectateurs et le système social entier, tandis que le super monstre, qui n'est qu'apparence et pure accumulation d'informations qu'il transforme en marchandises, en faire valoir de la marchandise qu'il est lui-même. Là où le film opère parfaitement, c'est dans le trait typique de l'ascèse dans le calcul, la contrainte d'être sans cesse disponible pour se faire valoir, le travail de nuit niant la journée, réduite aux intérieurs minimaliste; de la révélation de conversion miraculeuse au sortir d'un cours de spectacularisation du monde (cours de vente).