When I tell you the things I want you to do in bed, do them !
Nightcall où comment remixer le titre d'un film pour se faire du pognon, malin !
Mais passons, l'important n'est pas le titre mais ô combien ce film est grandiose par beaucoup d'aspects différents.
Premièrement : Jake
Tout simplement monstrueux, le mec ne m'a jamais autant fait vibrer que devant Donnie Darko, ce personnage noir, terrifiant, qui ne semble pas du tout correspondre à notre société, qui semble ne pas vouloir vivre dans notre monde et le partager, qui ne ressent rien et qui agit comme un robot, et pourtant, il nous attire et on parvient à l'aimer, on ne sait pas pourquoi, alors que plus on avance dans le film, plus on se rend compte de l'évident : c'est un enculé de première
Le personnage est un pur anti-héros qui me rappelle beaucoup Plainview de There Will Be Blood en beaucoup plus extrême, tout comme lui, il n'hésite pas à sacrifier plein de choses pour son taff et accomplir ce qu'il a toujours voulu obtenir. Il n'hésitera pas à braver des interdits et ira presque jusqu'à devenir un meurtrier lui-même
Tout semble irréel chez lui, il tient des discours absurdes à une femme qui pourrait être sa mère et à son seule employé, à moitié clochard, qu'il maitrise à un tel point que l'on voit presque les ficelles du marionnettiste, sa voiture est ridicule, sa façon d'agir, et ne parlons même pas de cette intro qui présente direct le personnage : un gros psychopathe du 21ème siècle.
Son personnage est le pilier du film, il reste extrêmement complexe et seulement à quelque court instant on arrive à le cerner. L'autre grande puissance du film reste la réalisation qui est impeccable.
Le film s'accélère au fur et à mesure qu'on avance et alors qu'au début, on a une présentation du génie du personnage de Gylenhaal, plus on avance et plus Gilroy crée son histoire, la développe et la rend passionnante. Il enchaine les retournements de situation, les scènes glauques et surtout les magnifiques courses poursuites dans Los Angeles, caméra embarqué pour suivre des scènes d'au minimum 15 minutes, avec une tension dingue, filmé avec génie pour une fin sublime
Les deux scènes de poursuites au milieu et à la fin sont d'ailleurs intenses, rajoutent un gros plus au film, lui donne une nouvelle dimension et apportent tellement à l'ambiance glauque du projet
Le film est une claque en tout point, sans parler de son ambiance globale qui rappelle certains films noirs des années 50-60 voir 70. La prestation de Jake restera comme une de ses meilleurs !!
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