Night Fare nous pousse à remettre une fois de plus sur le tapi cette éternel question, « où en est le cinéma fantastique en France ». Car il faut bien l’admettre, cette vague qui nous est tombé dessus au début des années 2000 est malheureusement en train de se retirer, ne laissant derrière elle que quelques écumes. Europacorp et Luc Besson eux même ont décidé de renoncer, ne produisant dans ce domaine que des films anglophone.
Night Fare n'échappe à ce raisonnement. En prenant pour personnage principal en américain ne comprenant que très mal le français, cela permet au film (bien que se déroulant en Paris avec une majorité d'acteur français) de contenir une majorité de dialogue en anglais.
Reprenant l'adage "c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs soupes", Julien Seri nous concocte un petit hommage old school à John Carpenter (et ce n'est pas la musique de Seppuku Paradigm qui viendra prouver le contraire). Après avoir mis en place un triangle amoureux entre ses personnages, les deux garçons du groupe tantent d'arnaquer un mystérieux chauffeur de taxi (dont on ne fera qu'entrapercevoir le visage, nous renvoyons un peu plus à Halloween et son Michale Meyers), et vont devoir se lancer dans une course poursuite pour lui échapper, croisant sur leur passage des flics pas très nettes, et de très méchants dealer.
On ne peu que regretter que cet honnête exercice n'est pas bénéficié d'un peu plus de moyens, et surtout d'une fin un peu plus logique par rapport à son ensemble. En effet, pour nous satisfaire de quelques réponses, on nous sert en cinq minutes une mythologie complète sur le fameux boogeyman, et ça ne fonctionne juste pas du tout.