Le film est une illustration de l'évangile de Marc, chapitre 3, versets 28-29 :
28 Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux hommes, ainsi que les blasphèmes qu'ils auront proférés,
29 mais celui qui blasphémera contre le Saint-Esprit n'obtiendra jamais de pardon: il mérite une condamnation éternelle.»
https://www.biblegateway.com/passage/?search=MARK%203:28-29&version=LSG,SG21
Outre la conclusion, qu'on voit arriver d'assez loin, non par mauvaise écriture de scénario, mais par volonté de souligner la fatalité du sort du personnage principal, le moment clé du film est sans doute
quand la psychanalyste dit "je vous aime" et que Stan montre qu'il est incapable d'être aimé comme il est incapable d'aimer, ce qui constitue selon certaines interprétation des évangiles (notamment l'interprétation catholique) le plus grave péché ci-dessus susmentionné (puisque, pour les catholiques, Dieu est amour et refuser l'amour est le blasphème impardonnable contre l'Esprit Saint).
On peut rapprocher ce passage clé de la compréhension de la psychologie de Stan à ces propos de Jean-Paul II :
« Les images de l'enfer que la Sainte Écriture nous présente doivent être correctement interprétées. L'enfer indique l'état de ceux qui se séparent librement et définitivement de Dieu. "Mourir dans le péché sans se repentir signifie" : être séparé de lui pour toujours par notre libre choix. Cet état d'auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et les bienheureux est appelé enfer. […] La damnation éternelle, donc, n'est pas attribuée à l'initiative de Dieu parce que dans sa miséricordieuse amour, il ne peut que désirer le salut des êtres qu'il a créés. En réalité, c'est la créature qui se ferme à son amour. La damnation consiste précisément dans la séparation définitive d'avec Dieu, librement choisie par la personne humaine et confirmée par la mort qui scelle à jamais son choix. Le jugement de Dieu ratifie cet état. » cité par Wikipédia.