Lorsque le film a été annoncé en 2017, il était alors impossible de ne pas penser à la série "Masters of horror", créée par Mick Garris en 2007. Reprenant le format anthologique mais cette fois-ci sous forme de long-métrage de deux heures, Garris reprend du service et développe cinq histoires horrifiques liées entre elles par une trame axée sur le le cinéma lui-même, une sorte de complexe cinématographique hanté/maudit. Le concept est le même; un réalisateur par segment et une règle d'or; l'acceptation du principe selon lequel une anthologie serait forcément inégale (C'est arrivé même aux meilleurs!).
Cependant, certains films à sketchs arrivent à se hisser à un niveau de nullité constant (ce qui est un exploit en soi, surtout compte tenu de tous les solides réalisateurs derrière le projet (une pensée me vient à Joe Dante) et ce film en fait malheureusement partie.
Dès l'introduction, on constate qu'il n'y a pas de réel fil conducteur ni narratif en réalité; cinq personnes se succèdent et prennent place dans le "Nightmare Cinema" et chacune de ces personnes sera forcée de regarder un film. Malgré le côté à la fois un peu vide, peu cohérent et décousu, le film parvient à être malgré tout homogène avec des segments qui se déroulent dans les mêmes environnements (L’hôpital qui revient trois fois).
Il n'est pas important de souligner le mauvais jeu d'acteurs global ou les quelques effets cheap, mais il est toutefois regrettable que le film soit aussi référencé (avec un premier segment qui parodie à la fois Vendredi 13 et Evil Dead...peu original car déjà fait auparavant et en beaucoup plus réussi (The Final Girl, You might be the killer, La cabane dans les bois; pour ne citer qu'eux.), et qui se paie le luxe d'un caméo du tueur de "La cité de la peur" absolument involontaire.
Si le premier segment, déjà pas bien fameux, laisse en espérer d'autres plus prometteurs, il n'en sera rien. Le film en devient redondant et n'a tout simplement pas assez d'intérêt que pour justifier son existence...voire 2h de notre temps.
Pour terminer, mention au thème utilisé pour l'introduction du film, probable hommage à celui de "Creepshow" dont nous pourrions crier au plagiat.
Tous nos espoirs sont désormais tournés vers la série "Creepshow" justement, qui elle, pourrait éventuellement se permettre de redonner ses lettres de noblesse au genre.