Nightmare island: un cauchemar pour le spectateur...

Un groupe d'invités arrive dans une île paradisiaque pour voir réaliser leurs rêves les plus fous grâce aux services de Monsieur Roarke, propriétaire de l'île. Les choses ne vont pas se dérouler comme prévu..

Attention, cette critique risque de vous spoiler....

Nightmare Island est un thriller américain réalisé par Jeff Wadlow (Action ou vérité), sorti en 2020.
Il s'agit d'un remake de la série l'Ile Fantastique, une série des années 70 avec Ricardo Montalban et Hervé Villechaize.

(L'île fantastique wiki Depuis que mon éclaireur Epitaph m'a expliqué comment faire, j'use et j'abuse du lien hypertexte. Merci à lui!)

L'idée de créer des mondes imaginaires où pourraient évoluer des touristes dans les films n'est pas nouvelle. Elle fut déjà mise en oeuvre avec bonheur (Mondwest) ou pas (Les rescapés du futur).

Blumhouse
Nightmare Island est une production Blumhouse. En dépit de quelques bons films (The town that dreaded sundown), on connait l'opportunisme de cette entreprise pour transformer des films d'horreur moyens en phénomènes créateurs de "buzz" pour faire venir les ados dans les salles obscures. Ce fut notamment le cas avec Get out, devenu pour l'occasion un pamphlet social et sociétal, grâce à son personnage principal (et victime du film), un jeune adolescent de couleur. On peut aussi évoquer le film Us, au scénario aussi prétentieux qu'alambiqué.

Nightmare island cumule tous les défauts des mauvais films d'horreur contemporains.

Le script de Nightmare island est à la fois sans ambition et nébuleux. Plongeant chaque invité dans les univers fantasmagoriques souhaités, ces derniers vont vite déchanter confrontés au danger et à l'inattendu. Mais tout va trop vite. Les victimes sont plus antipathiques -et/ou inintéressantes- les unes que les autres. On n'a cure ni de leurs traumas, ni de leurs phantasmes (les blagues des 2 faux frères interprétés par Jimmy O yang et Ryan Hansen ont quasiment déclenché chez moi une crise d'eczéma dans le cinéma..). La réalisation brouillonne n'arrange rien.
Comme vous pouvez vous en douter, la situation finit par se gâter et le spectateur se retrouve sur informé contre son gré des petits problèmes domestiques des clients devenus victimes...Le film s'enfonce dans le ridicule avec des androides (chirurgiens, soldats..) qui menacent la vie de Sloane Maddison, Gwen Olsen ou Mélanie Cole. Ces androides sont éliminées pour mieux revenir à la vie et pour s'en prendre -encore- aux invités.

Au casting, j'ai reconnu Michael Pena (Mr Roarke). Toujours bien nourri, il a vraiment l'air de s'enquiquiner comme un rat mort dans le rôle principal. Son interprétation n'est vraiment pas charismatique. Il m'a tellement peu convaincu que je réalise maintenant que le dernier film où je l'ai trouvé à la hauteur -comme Boute en train- était Ant Man....c'est dire. Autre actrice connue Maggie Q...rien de spécial à dire si ce n'est qu'elle a toujours la ligne et parvient à sourire davantage que dans Designated survivor, il n'y a pourtant pas de quoi!
N'oublions pas Lucy Hale, qui s'est un peu "remplumée" depuis Action ou vérité (J'ai l'oeil...), que j'avais trouvé médiocre mais beaucoup plus attachant.
A noter également les participations non mémorables de Kim Coates et Michael Rooker.

Tout sonne terriblement faux et mensonger dans Nightmare island. De l'affiche du film où on aperçoit un crâne (alors que le film n'est jamais effrayant) au dénouement ridicule (Même s'il est libérateur pour le spectateur qui peut enfin quitter la salle en ayant sérieusement l'impression d'avoir perdu 2 heures de son précieux temps et quelques euros) d'un film grotesque dont le seul équivalent cinématographique récent est, pour moi, Happy Birthdead 2 (Blumhouse again...), aussi ridicule, sans enjeux et dépourvu d'intérêts.

Une question me taraude. A la fin du film, quelques spectateurs ont applaudi...deuxième degré? provocation?

L'ile fantastique, c'était mieux avant...

Ma note: 2/10