Bienvenue dans le monde débile de Luc Besson
Avant d'être un producteur scénariste cynique et moisi, Luc Besson était un réalisateur scénariste plutôt original mais carrément médiocre. Ici, c'est Nikita, son quatrième film, contant l'histoire d'une tueuse ex-junkie...
Tueuse ex-junkie. Tout un programme chez le sieur Besson, décidément incapable de toute nuance dans son cinéma. Ceci nous donne une première heure absolument détestable et terriblement mal jouée. En effet, tout y est sur joué, le scénario est aberrant (saviez vous que dans le petit monde de Besson, les policiers arrivent sur les lieux d'une effraction de pharmacie de quartier avec des fusils d'assauts et tirent à vue sans sommation) et la musique vomitive. Le pauvre Tcheky Karyo ne peut sauver un film à lui tout seul. Absolument rien ne va jusqu'à l'arrivée de l'excellent Jean-Hugues Anglade qui réhausse totalement le niveau du film. En effet, même si on a du mal à comprendre pourquoi il tombe amoureux de cette cabotine insupportable (les yeux écarquillés en permanence, toujours en train de crier, elle ne joue pas une junkie mais une handicapée mentale...) Anne Parillaud, qui réclame son prix avec insistance, Anglade amène un peu de professionnalisme dans un film qui en manquait. La deuxième partie du film convainc donc beaucoup plus, tant elle est plus logique et plus mature. Elle en parvient même à sauver le film quand apparaît, pour 8 minutes, l'excellent Jean Reno.
Nikita est donc un film étrange, carrément loupé pendant une heure, mais qui se rattrape presque totalement sur sa deuxième heure. Clairement surcoté en tout cas.