Règle numéro 1 : Jamais la première balle.
Après Le Grand Bleu, l'ex-nabab du cinéma français Luc Besson (Subway, Valérian et la Cité des mille planètes), passe au thriller noir d'action, un Blockbuster français produit, écrit et réalisé par ses soins, également produit et diffusé pour la modique somme de 50 millions de francs de l'époque par la plus ancienne société cinématographique du monde, Gaumont, depuis que le cinéma existe !
Nikita est une toxico tueuse de flic qui est récupérée par les services secrets français, qui la transforment en une espionne, tueuse à gages de choc.
Nikita c'est l'actrice Anne Parillaud (Pour la peau d'un flic, Délicate Gravité) dans un rôle spécialement écrit pour elle par son conjoint de l'époque Luc Besson dont la prestation de cris et de fureurs employant souvent le mot Enculé, lui vaut le César 1991 de la meilleure actrice. Le film marque la cinquième collaboration entre le metteur en scène et le compositeur Éric Serra, de merveilleuses compositions qui accompagne à merveille ce film d'action à la française qui marque le renouveau du film de tueur ou plus exactement celui de la femme tueuse au septième art, si bien qu'il sera aussitôt adapté à Hong Kong avec les films Black Cat & Black Cat 2 (1991/1992), réalisés tous deux par le cinéaste Stephen Shin avec Jade Leung et bien sûr la version U.S, Nom de code : Nina, par le réalisateur John Badham en 1993 avec Bridget Fonda dans le rôle-titre.
Au casting d'espionnage, Jean-Hugues Anglade (Les Loups entre eux, Le Grand Bain), Tchéky Karyo (Le Marginal, Belle et Sébastien), Jeanne Moreau (Jules et Jim, Le Talent de mes amis), Jean Reno (Le Dernier Combat, Mes trésors), Philippe du Janerand (La Bourgeoise et le Loubard, Taxi 5), Jean Bouise (Tintin et les Oranges bleues, La Révolution française), Marc Duret (L'Homme au masque d'or, Les Tuche 3), Roland Blanche (I… comme Icare, Bernie) et même Mia Frye.
Pour tes missions tu auras un nom de code : Joséphine !
Un groupe de toxicomanes en manque cambriole une pharmacie. La police arrive sur les lieux, et une sanglante fusillade coûte la vie au pharmacien et aux voyous. Nikita, seule rescapée, est arrêtée après avoir abattu un policier. Jugée, elle est condamnée à perpétuité. Mais les autorités ont décidé qu'elle sera mise à mort puis officiellement déclarée suicidée. Après un simulacre d'exécution, elle se retrouve dans un centre de formation pour agents secrets où Bob, son instructeur, lui propose une alternative, dont les deux termes sont les suivants : collaborer et travailler pour l'État ou se retrouver pour de bon dans ce cimetière où toute sa famille la croit déjà enterrée. Au bout de trois ans d'entraînement, après une mission particulièrement périlleuse, Nikita est prête...
Bob hein, Oncle Bob !
Avec son succès à 3,7 millions d'entrées France, Nikita figure presque trois décennies plus tard, la référence dans le genre, un classique du cinéma français, un thriller musclé, doté de magnifiques scènes d'action et de suspense (le braquage nocturne de la pharmacie, le test de la première mission au restaurant, la petite mission de serveuse, l'assassinat en sniper à l'hôtel et le final avec nettoyage et l'ambassade) avec certes quelques scènes mélodramatiques mais superbement mise en scène par Besson. Une œuvre inspirée qui fut même exploitée aux U.S sous le titre ; La Femme Nikita où il engendra 5 millions de dollars. Anne Parillaud est phénoménale dans le rôle de cette jeune femme amoureuse, tueuse repenti de l'État, à la fois fragile et excentrique, très bien entourée par Madame Moreau en professeur de séduction & les charismatiques seconds rôles masculins, les géniaux Anglade, Karyo & Reno. Des acteurs aux personnages incroyables, Marco son amoureux, Bob son mentor manipulateur & Victor son collègue psychotique, un personnage de nettoyeur qui sera à l'origine de Léon quelques années plus tard !
Victor, nettoyeur !