"Nikita", soyons clairs, est le meilleur Besson (peut-être même l'un de ses seuls films qui reste regardable quelques années après sa réalisation), parce que réussissant à concilier le spectaculaire (essentiel pour Besson, on le sait...) avec une "jolie" description d'êtres humains - pour une fois non totalement réduits à des stéréotypes désincarnés - pris dans un engrenage irréel et absurde. Bien entendu, il ne faut pas se formaliser de l'invraisemblance du scénario, et de la plupart des situations, et se laisser simplement guider par le plaisir "simple" de l'action "basique", il est vrai rehaussé par la personnalité d'Anne Parillaud, en tous points surprenante, qui faisait là un come back inattendu (et malheureusement sans suite), et par l'interprétation globalement excellente - la palme revenant quand même à Anglade, l'acteur qui introduit le plus de "vérité" humaine dans un univers qui tourne normalement sans ! [Critique écrite en 1999]