"Un héros propre sur lui" disait certains, et bien quand même je ne sais pas si on a vu le même film car j’ai rarement vu un protagoniste en prendre autant dans la gueule (et dans le bide ). C’est simple à la fin il ressemble au Jesus de Mel Gibson !
Sans chercher des références plus anciennes que je ne maîtrise pas, je pense que le réalisateur a été traumatisé par le massacre final du premier Kill Bill et par les plans stylisés de 300 (voir les gamins qui se battent à mort aussi). Un spectacle qui passe comme une lettre à la poste, le sang numérique est pas mal même si les plans gore sont inégaux d’une scène à une autre, les combats sont trèèèès sanglants à un point où on en devient presque blasé. Une telle surenchère est vraiment étonnante, au moins ça confère au film une vraie identité.
Ce déchainement de violence stylisé rapproche le film de l’univers des jeux video, et Ninja Assassin fait inévitablement penser à Ninja Gaiden à tel point que c’est presque une adaptation officieuse, il ne manquait plus que les robots et les monstres démoniaques en fait...
J’ai bien aimé aussi le traitement fantastique des ninjas qui deviennent ici des super héros se déplaçant plus vite que leur ombre, capables de survivre à des blessures mortelles et faire cicatriser leurs plaies. Le délire est assumé.
Même si on ne regarde pas ce genre de film pour l’histoire (soyons honnête), je n’ai quand même pas compris pourquoi le héros surpassait autant ses frères. Ayant subi le même entrainement on ne sait pas trop pourquoi il est capable de tenir tête à un groupe de ninjas disposant à priori des mêmes facultés que les siennes. C’est un détail mais ça m’a chagriné pendant tout le film jusqu’à que son "père" lui dise que c’était le meilleur de tous... Ah c’était donc ça !
Et puis la black qui a la même particularité physique que le vieux de l’introduction, pourquoi ? C’est sa fille ? Pourquoi n'est-elle pas asiatique ? Tant de questions qui resteront sans réponse, quel dommage.
Très sympa en tout cas.