Les Tortures Ninjas; quel Foot âge de gueule (numérique)
Les Tortues Ninjas c'est un peu comme Dragon Ball ou les Chevaliers du Zodiaque, c'est mon enfance. C'est une partie de moi en même temps qu'une des raisons implicites qui fait qu'aujourd'hui les pizzas sont une composante majeure de mon alimentation. Enfant, j'ai passé d’innombrables heures à jouer avec mes figurines en plastique qui évoluaient dans leur camion suréquipé que j'avais reconstruit avec des LEGO. Bon ok, le véhicule était ultra bariolé et ressemblait plus à un paquebot-avion-soucoupe volante qu'au camion du dessin animé (bref, il ne ressemblait à rien) mais j'avais beaucoup d'imagination et je m'amusais bien.
Pourquoi je raconte ma vie au lieu de parler du film ? Parce qu'il n'y a rien à en dire dans la mesure où vous l'avez déjà tous vu.
Ninjas Turtles est un gros blockbuster qui tâche.
Un blockbuster sans surprise aucune, sans soucis de la mise en scène (qui en plus est ankylosée par la nécessité d'être orientée pour placer des effets 3D), sans originalité, sans folie. C'est juste un blockbuster grand public qui capitalise sur l'aura des héros à carapaces de notre(/mon) enfance.
Que dire des acteurs si ce n'est qu'ils offrent une prestation indigente dont Megan Fox est le plus bel exemple. Sa scène la plus expressive est incontestablement celle où elle expose ses fesses, très jolies soit dit en passant, à la caméra. Ses petits camarades à l'écran rivalisent de médiocrité pour obtenir l'écaille du personnage le plus caricaturé de la production.
Qui dit Blockbuster dit scènes d'action hollywoodienne. Autant elles sont relativement impressionnantes dans le dernier tiers du film, autant les chorégraphies martiales sont ridicules. Certes ces dernières restent lisibles mais intrinsèquement elles sont pauvres et c'est d'autant plus frustrant qu'elles sont censées mettre en scène des références des arts martiaux. Seul Maître Splinter offre des chorégraphies originales via l'utilisation de sa queue. Mais pour le reste, c'est au "rat" des pâquerettes.
Enfin, il y a les tortues. Les stars du film. Elles se font régulièrement allumer pour leur rendu numérique mais à titre personnel je ne l'ai pas trouvé aussi immonde que cela. J'ai trouvé ça correct. Par contre j'ai apprécié le traitement des personnages. Plus qu'à la couleur du bandeau, elles sont non seulement identifiables à la carrure (Raphael est le plus massif quand Michel-Ange est le plus petit) mais également à la personnalité. C'est bien foutu et indéniablement l'un des points positifs du film selon moi.
Au final, est-ce que je recommande le film ?
Tout dépend de vous.
(ah ok l'éclaireur en carton)
Si vous êtes bon public et que le cinéma popcorn vous parle alors vous pouvez y aller les yeux fermés. C'est un divertissement de bonne facture qui ne dure qu'1h40 et qui de facto est plutôt bien rythmé.
Si par contre ça vous gave d'avance de payer/vous déplacer pour un film qui n'a d'intérêt que la nostalgie qu'il vous évoquera alors attendez plutôt sa sortie en DVD/BR/Torrent.
La nostalgie et l'effet de groupe m'ont fait pencher pour la séance ciné mais à l'avenir, pour les probables suites, ce sera dans mon canapé avec une pizza sur les genoux que je regarderai les nouvelles aventures des chevaliers d'écailles.