Ninjas Turtles, ça commence comme une mauvaise BD (3mn) et ça finit comme un mauvais film (98mn)
Ninjas Turtles, c’est un scénario costaud: Clio Renard en a marre de faire des reportages de merde / clap / la voilà confrontée au scoop que toute la ville cherche / clap / elle découvre les justiciers qui vont sauver la ville / clap / d’ailleurs c’est elle-même qui s’en était occupée quand elle était petite ! / clap / du coup elle va en parler à celui qui annonce vouloir sauver la ville -qui se trouve être l’ex associé de son père ! — et qui est en fait le grand méchant ! / clap / (parce que c’est lui qui avait tué son papa) / clap / et tout ça tombe bien parce que DU COUP les méchants vont pouvoir mettre au point leur plan machiavélique et échouer en moins de temps qu’il n’en faut pour boucler ce chef-d’œuvre.
Ninjas Turtles, c’est le syndrome Michael Bay / Transformers: y a une séquence d’action/explosion/combat tellement longue que ça plonge le spectateur de plus de 40 ans dans une espèce de torpeur, d’hypnotisme proche du coma, dont il ne sort qu’hébété en lâchant d’une voix pâteuse un honteux: "c’est fini ?"
Ninjas Turtles, c’est un humour ravageur, dont le point culminant consiste en une part de pizza échouant sur le museau de Splinter, éclat de rire général d’une salle de seaux de popcorn dont certains permettaient à des être humains de se glisser entre eux et le fauteuil pour bénéficier d’une meilleur vue.
Ninjas Turtles, c’est en VF le pire nom d’organisation de vilains de toute l’histoire du navet hollywoodien. Le clan des foot. Sans déconner.
Ninjas Turtles, c’était au départ une BD satirique. On aurait aimé que ce film soit une caricature des blockbusters des années 2010.