Il existe des films puissants, pesants, désagréables et au final impressionnants : Nitram fait partie de ceux-ci.L'idéal est de voir le film de Kurzel sans en connaître la teneur, mais je suppose qu'il sera bien difficile d'y parvenir ici tant la presse présente le film comme le portrait du jeune homme qui a commis l'irréparable.
Si on supporte donc la pesanteur inhérente au film, on ne peut qu'être bluffé par le jeu exceptionnellement sensible de l'acteur Caleb Landry Jones (justement récompensé par le prix d'interprétation à Cannes), la maîtrise de la mise en scène et l'habileté de l'écriture.
On sort rincé du film, perplexe sur la nature des sentiments éprouvés, entre admiration pour la construction du film, respect pour les performances et la pudeur de la caméra (les scènes de fin) et dégoûté par l'impression de gâchis et d'impuissance qui suinte de cette histoire montrée dans toute sa sèche vérité.
Du cinéma à l'os.
2000 autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net