Début du film, un fusil à précision contre ce qui semble être un troupeau d'antilopes. Une fusillade qui tourne mal, un texan qui retrouve un paquet de billet et un psychopathe qui tue par principe n'importe qui. L'événement semble se passer sous le spectre de la guerre du Vietnam, qui joue le rôle de la guerre de Sécession chez un western américain. Des hommes brisées, des vieux dépassés par les évènements et par une violence qui depuis 1975 accablent encore plus l'intellect humain. On retrouve aussi non pas un, mais deux hommes "seul contre le monde". Ceci a l'air paradoxale, mais il n'en est rien car il existe deux mondes, dont la séparation est symbolisée par le vieux shérif qui ne souhaite plus outrepasser cette frontière.

J'ai retrouvé dans ce film ce que j'aime le plus dans un western :
- une intrigue pas trop intrusive qui reste tout de même intense et intéressante
- une dualité forte sans aller au manichéisme extrême
- la figure de l'homme solitaire typique des films à terrains arides
- une critique de la société traitant de la chute d'un pays qui a perdu ses principes dans la violence et le meurtre.

Bref, les frères Coen avaient porté un grand coup de fourmilière sur le genre crépitant du western en proposant un film qui en apprécie les codes et qui les brise.

Mais est-ce un réellement un western ? Dans l'inconscient collectif je ne sais pas, mais vous avez ma réponse.

Créée

le 14 déc. 2020

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