Il est tentant de rapprocher des événements historiques, les uns ayant eu lieu, les autres étant en cours.
Dans cet exercice, No man's land m'inspire quelques réflexions au-delà du talent évident de conteur du réalisateur Danis Tanovic.
Premièrement, l'Histoire est un éternel recommencement. Conflits entre Serbes et Bosniaques, Hutus et Tutsis, Israéliens et Palestiniens, Russes et Ukrainiens...
Quel monde de m... offrons-nous à nos enfants ?!
Par quel mystère les peuples acceptent-t-il d'être dirigés par des Belliqueux stupides !?
Et quel nerf titille l'être humain pour qu'il se complaise à s'abreuver inlassablement d'images spectaculaires de ruines et de souffrances ? cf. Guy Debord...
Deuxièmement, il y a néanmoins quelques inflexions dans le cours de l'Histoire.
Au début des années 90, l'ONU avait fermé les yeux sur les massacres entre Hutus et Tutsis alors qu'en Europe elle s'était maladroitement interposée entre Serbes et Bosniaques.
Elle condamne mais a décidé de ne pas intervenir de ne pas intervenir Proche Orient.
En 2022, elle condamne et accepte (via l'OTAN notamment) d'armer les Ukrainiens.
Mais au fond, tout cela ne consiste-t-il pas à tenter de donner du sens à l'Absurde ?
A prendre des postures pour se justifier de ne rien (pouvoir) faire ?
Enfin, dans tout cela, optimistes et pessimistes se retrouvent inéluctablement dos à dos. Sans qu'aucun ne puisse clamer sa supériorité.
Femmes et hommes semblent avoir un pouvoir incroyable de résilience... mais semblent condamnés - tels Tantale, Prométhée, Sisyphe et tant d'autres depuis l'Antiquité - à un supplice éternel.