l'Amérique ne mange pas de ce pain là.

« Ce film raconte la perversion totale du rêve américain. Une partie du problème de nos vies dans un monde consumériste est qu’il est difficile de savoir quantifier le moment où l’on en a assez. Malheureusement, cette culture nous amène à nous comparer sans cesse à notre voisin. » Tony Shalhoub

Je ne savais pas qu'on pouvait autant s'ennuyer à Miami.


Reprenant les événements passés en 1994/95 à Miami, où un entraineur de fitness qui en a marre de travailler dans la salle d'attente du paradis pour des personnes qui ont plus que lui, décide d'amener avec lui deux amis dans sa descente en enfer en dépouillant un de ses riche clients. Sans jamais vouloir s'arrêter. Mais c'est cru, c'est beau, c'est extrêmement bien rythmé, c'est réaliste et le spectateur a besoin du texte qui rappelle que ce film est une histoire vraie tellement ce scénario pourrait sortir d'Hollywood.


Je vois ce film comme une campagne de sensibilisation contre toute forme d'excès. Le sexe, la drogue, l'argent. Et les personnages en pâtissent de la manière la plus radicale possible. La grande force de ce film réside dans sa direction d'acteur, sa réalisation et son rythme.


  • Mark Wahlberg est probablement l'un des acteurs les plus sous-côtés de sa génération. Pourquoi ne le voit-on pas plus et mieux ?
  • Le catch c'est du théâtre. Ce n'est pas parce que Dwayne Johnson a fait des mauvais films qu'il n'est pas un mauvais acteur. La preuve ici.
  • Tony Shalhoub s'amuse et se donne à fond, il se détache totalement de son rôle clé de Monk, qui ne lui colle plus du tout à la peau. (grâce à ce film ?)

Ce n'est pas facile de jouer le meneur excentrique qui vire à la folie meurtrière, encore moins de passer pour un colosse au pied d'argile profondément attachant, et on ne parle pas du juif richissime souffre douleur.


L'image et la musique du film sont belles, certains plans sont des véritables tableaux. Un beau cocktail qui donne envie de le revoir encore et encore. Le seul gros frein étant sa longueur. M. Bay, ça aurait parfait avec 30 minutes de moins.


Ce n'est pas choquant que ce "film intelligent" d'un "réalisateur de film débile" soit essentiellement apprécié en France. En tout cas bien plus qu'outre Atlantique. Avec un budget volontairement très restreint (26 millions), Michael Bay fait son meilleure film avec plus d'amour que de pyrotechnie excessive.

Bloodwine
7
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le 11 juil. 2023

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Bloodwine

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