Si l’on prend juste ce film pour ce qu’il est, c’est-à-dire un film d’action décérébré ayant pour but de divertir, on y prend un plaisir non feint. Et comme il ne cherche jamais à être autre chose que cela et qu’il ne ment jamais sur la marchandise, on lui accorde un certain crédit de sincérité et on le consomme en tant que tel. Car consommer est le mot, puisqu’une fois vu, il sera déjà oublié et qu’il n’en restera probablement rien dans nos mémoires après sa vision. Il sera noyé dans notre inconscient parmi la tonne de films d’action déjà vus et interchangeables parmi lesquels il se range et desquels il s’inspire (de « Fast and Furious » à « Braquage à l’italienne » en passant par « Go Fast »). Du divertissement du samedi soir pur et simple qui en met plein les mirettes mais dans lequel il ne faut pas trop chercher une quelconque dose de réflexion ou de profondeur. Résumé, affiche et bande-annonce le vendent comme tel, il ne faut donc pas être étonné de ce que l’on va voir. Sans creuser plus en avant, on se laisse prendre au jeu d’autant plus que « No way out » va vite, très vite, comme les très nombreuses course-poursuites qui le jalonnent. On ne s’ennuie donc pas une seconde ! Les scènes d’action, fusillades et cascades sont bien réalisées, impressionnantes comme il faut et le fait de situer l’action en Allemagne apporte un soupçon (vraiment un soupçon) de fraîcheur.
Mais lorsqu’on y regarde de plus près, les carences dont souffre le long-métrage sont flagrantes. D’abord l’histoire, si l’on peut appeler le scénario d’une page qui tient lieu de script une histoire, est d’une banalité effarante. A tel point qu’on se demande comment les acteurs qui figurent au casting ont pu signer pour y figurer hormis pour payer leurs impôts. Nicholas Hoult se révèle étonnamment crédible en héros d’action en dépit de sa tête de minet tandis que Felicity Jones fait de la figuration de luxe. Pour les méchants, Anthony Hopkins est un méchant intéressant mais peu original et fouillé quand Ben Kingsley est en totale roue libre. Mais peu importe leurs divers efforts, tout va vite pour masquer la vacuité des péripéties et le goût rance d’intrigue de direct to video bas de gamme proposé ici. Mais le pire restre le nombre incroyable d’invraisemblances de l’histoire dont la plus récurrente est la facilité dont le héros parvient à se sauver à chaque fois. Quant à l’aspect romantique il est totalement ridicule. En résulte un produit parfait à regarder quand on ne veut pas réfléchir et passer le temps. Et… c’est tout !
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