Décidément, deuxième déception après le visionnage d'un film sur lequel intervient le sieur Hamer.
Attention, comparé à "La Taverne de la Jamaïque" c'est pas une GROSSE déception, et puis Guiness est pour beaucoup dans les bons moments que j'ai passé face à ce film. Mais rien. Peau d'balle! Que tchi! Nada! Je suis passé à deux doigts de m'emmerder alors que le film est relativement court et le sujet léger.
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Minute papillon, -vous direz vous, bien que ce soit à moi que vous voudriez vous adresser mais je suis quelque part en France derrière un écran et donc imperméable à vos sollicitations vocales- pourquoi tu nous parles de "La Taverne de la Jamaïque"? Qu'es aquo ce bordel?"
Bah tout simplement, "La Taverne de la Jamaïque" c'est un de ces Hitchcock qui dure pas suffisamment longtemps pour que tu te résolves à te jeter par la fenêtre mais suffisamment longtemps pour en arriver à caresser l'idée (et plus encore si c'est un jour de chance), et croyez moi le montage ne peut pas plaider non coupable, j'ai ses aveux signés! Et devinez qui c'est qui l'a monté cette fameuse Taverne? Mais si, mais si. Mais si, mais si. C'est Robbie. Revenu pour m'achever, ici le monsieur est au scénario ET à la réalisation.
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Ben ça se sent.
Tu veux mieux? Au générique (de début seulement) mon cœur ne fait qu'un bond (de joie, j'te rassure) en voyant le nom de Douglas Slocombe. Dougie! Tu sais? Le directeur de la photo sur la bonne période de Spielberg, ben c'était lui. Maintenant repenses à la photo de "Noblesse..." Tu le vois Spielberg? J'te rassure, moi non plus.
Le fameux humour British qu'on m'a tant vendu, j'avoue que je l'attends encore. Les dialogues ne transcendent rien, je suis plus transporté par les mimiques de Sir Alec qui en deux grimaces me fait plus sourire que la totalité des répliques échangées.
Et Dennis Price ne passe bien que quand il se déguise en cureton. C'est dommage d'avoir à cacher son faciès pour faire croire qu'on est bon acteur. Si Laviliers se décide à la fermer une bonne fois pour toute je m'engage à déclarer que c'est le meilleur chanteur de la scène française actuelle. Je mentirai mais ça soulagera mes oreilles.
Et j'ai une question sur le procès final: Pourquoi ce gros con de Michael Mazzini ne met pas le jury dans le doute en confrontant le fait que d'après l'autre péripatéticienne son mari n'avait aucune raison de se suicider alors que le mec était en banqueroute et qu'elle n'en savait rien. Sur une vérification des comptes du défunt ça rend plausible la thèse du suicide, merde! Le gars aurait peut être éviter la situation finale...
Par contre ce qui m'a amusé c'est de trouver des points de comparaison avec deux films du gros Stanley Kubrick. (Un mec avec qui ça m'aurait fait marrer de jouer au jeu du poil, même si je sais d'avance qu'il m'aurait battu à plates coutures). D'abord le récit en lui même est un récit picaresque (qui vient de Picarré, un mec qui tournait pas rond) d'où on peut voir une analogie avec Barry Lyndon. Et la scène du repas entre les deux curés et le traitement spéciale apposé au vin fait resurgir une scène d'Orange Mécanique dans la mémoire. (j'te laisse deviner laquelle, je ne vais pas tout faire non plus.)
Pour conclure, malgré mes attaques à répétition, non ce film n'est pas une purge. Oui c'est un film qui passe pas mal et je suis désolé de décevoir Rawi et Aurea qui m'ont chaudement recommandé ce film. Mais je dois reconnaitre qu'en ce qui me concerne, Hamer a un air... Bref l'air d'Hamer ne me revient pas. mais n'en faisons pas tout un fromage si vous le voulez bien!