J'ai pleuré, j'ai maudit, j'ai vu Nobody Knows.
Waouh. Dans le genre film triste nous avons, je crois, un gagnant ! Eh oui, Nobody Knows (誰も知らない, Dare mo shiranai dans sa langue d'origine, le japonais) c'est ce que l'on appelle un film qui tire les larmes même des âmes les moins sensibles. Une mère élève seule ses quatre enfants, tous nés de pères différents, mais seul le plus âgé Akira, douze ans, a le droit de montrer son existence à la face du monde. Les trois autres, Kyoko, Shigeru et Yuki, doivent continuellement se cacher. Le début du film est assez déroutant: on y voit la jeune mère et son fils ainé aménager dans un petit appartement et puis, lorsqu'ils sont sûrs d'être seuls... Les deux plus jeunes enfants sont sortis des valises ! Et, une fois la nuit tombée, il faut aller chercher la dernière soeur qui attend patiemment à la gare. Un jour, la mère ne rentre pas du travail et part rejoindre un énième amant. À partir de là, tout s'enchaîne. Les enfants sont livrés à eux-même, l'appartement commence à ressembler à un véritable squat, la mère n'envoie plus d'argent, impossibilité de payer les factures, coupure de l'eau, de l’électricité... Jusqu'à l'accident de trop... Ce qui nous choque le plus, dans ce film, c'est qu'il est inspiré d'une histoire vraie. Et là, les questions commencent à venir à notre esprit: comment est-ce possible ? Pourquoi personne ne s'est inquiété de voir des enfants livrés à eux-même ? Bon, des enfants qui n'existaient pas légalement, mais des enfants vivants tout de même, les voisins ont bien dû remarquer quelque chose, non ? Comment une mère peut laisser livrés à eux-même ses quatre enfants juste pour aller rejoindre son amant ? Une critique de la société japonaise (mais pas que) où le chacun pour soi est roi, surtout lorsqu'il s'agit de fermer les yeux sur un problème aussi grave. Bref, le film est un peu long, c'est le seul point négatif qui me vient à l'esprit, mais l'histoire est prenante, on s'attache à ses enfants et la fin vient nous donner un coup de massue sur le coeur.
La musique de fin, Houseki de Tate Takako pour les intéressés, est magnifique et rajoute plus encore aux frissons et aux larmes qui prennent possession de nous à ce moment-là. Point final.
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