Est-ce que tromper, c'est se tromper ?
Pour qui a déjà vu un film de Jean-Claude Brisseau, on reconnait déjà plusieurs de ses thématiques, à savoir la question du désir féminin, et ce qui concerne la sexualité.
C'est l'histoire d'un drame adultérin comme le cinéma en a pondu des tonnes, mais reconnaissons la révélation majeure qu'est Vanessa Paradis ; pour son premier rôle, à seize ans, elle est vraiment étonnante, à la fois dure et fragile sous son armure émotionnelle. Bruno Crémer, qui joue son amant, et son professeur, n'est pas en reste.
Bien que le film soit d'un budget très réduit (il a failli passer sous forme de téléfilm), certains plans sont magnifiques, à l'image de Vanessa Paradis dormant nue et couverte en partie d'un drap.
Cela dit, bien que le film soit assez court (88 minutes), le rythme n'est pas ce qu'il y a de plus maitrisé, avec un passage inutile sur l'enfance du personnage de Vanessa Paradis, comme pour lui donner un trauma inutile.
C'est quand même assez intéressant, où Brisseau filme très bien ces tourments (selon ses règles habituelles en plein écran). Pas le chef d’œuvre tant vanté ça et là, mais il y a eu une révélation majeure en la personne de Vanessa Paradis.