La première fin du monde de l'Histoire
Je suis allé voir Noé investi de la mission divine de sauver les espèces du déluge que Dieu préparait, lui-même catastrophé par les suites données à sa Création.
Ce qui est difficile avec les films bibliques, c'est de savoir s'ils sont vraiment mauvais ou vraiment bons.
C'est une histoire biblique que je n'ai, quant à moi jamais vu au cinéma, et il est vrai qu'on en parle peu.
Voilà un film intelligent. J'ai apprécié la narration de la création, parce qu'elle allie le texte biblique dit par Noé himself et des images scientifiques, parce que Noé est présenté comme un guerrier et non comme un sage patriarche, parce que j'ai aimé voir illustré les conséquences de l'introjection totale d'une mission sans la réfléchir et la découverte du fait que Dieu, dans sa toute-puissance, laisse malgré tout le choix à l'homme de comprendre ce qu'il doit faire et en prendre l'entière responsabilité.
J'ai aimé les images sans grandiosité exagérée, et l'ambiance gris-bleu sombrement apocalyptique de ces mêmes images. Néanmoins j'aurais préféré que l'échouage de cette belle arche, bien plus réaliste que l'imagerie qu'on en a, soit plus appuyé, plus long, plus spectaculaire.
Ce qui me conduit aux petits bémols du film. Je ne saurais dire pourquoi mais j'ai été gênée, tout d'abord, par le fait que le film soit en anglais, et que Mathusalem-Anthony Hopkins puisse proposer une "cup of tea" à Noé par deux fois et ensuite les pleurs peu crédibles de Ila-Emma Watson trop théâtraux pour certains, et enfin, j'imaginais que certaines scènes auraient été plus prégnantes avec un ralenti qu'avec une fausse compression temporelle.
Grâce à ce film, j'ai eu envie de relire l'histoire de ce premier grand missionné de l'Histoire de la Création et vous souhaite une très bonne séance :)