Bon alors déjà, je n’aime pas Aronofsky. J’ai vu ses deux plus grands « succès », Black Swan et Requiem for a Dream, et je n’ai aimé ni l’un ni l’autre. Alors forcément, je n’étais pas super enjoué à l’idée d’aller découvrir ce Noé.
Surtout qu’en plus, les films basés sur les religions, le coté mystico-théologique, tout ça, moi je m’en tamponne l’oreille. Les interventions divines et les révélations mystiques (comme dans Picsou), ça a le don de m’énerver au plus haut point.
Autant dire que ce n’était vraiment pas gagné d’avance pour la bande à Russell.
(Attention, je spoile – Pour ce qu’il y a à spoiler… –)
En fait, plutôt qu’un déluge, c’est une véritable purge à laquelle on assiste.
Noé, un jour, enfin plutôt une nuit, rêve d’une jolie montagne verte, et ensuite qu’il se noie. Comme il n’a pas lu l’intégrale de Sigmund Freud, car ce dernier n’était pas encore né, il interprète ce rêve comme un geste de Dieu, qui lui dit « Oh la la, les humains vous êtes méchants, mais toi t’es cool, en plus je t’aimais bien dans Gladiator, donc toi et ta famille pouvez survivre ». Il va donc partir construire son arche, aidé par Anthony Hopkins qui décidément vieillit bien mal, mais qui lui donne une graine magique, et par des genres de golems qui sont en fait des anges déchus. Certes.
Au passage, il récupérera Emma Watson, qui sera casée subtilement (non je déconne) avec l’ainé des fils, ce qui provoquera l’ire du deuxième frère, ce qui se comprend parce que sinon il n’aura de choix que de rester puceau ou devenir zoophile. Cruel dilemme.
Ce qui m’a principalement gêné, c’est la surabondance d’interventions divines. Sérieusement, on pourrait croire que Dieu est en fait en train de jouer au Sims tellement il est au taquet sur tout ce qui se passe. Du coup, on n’y croit vraiment pas.
Parce que, bon, autant je veux bien admettre la possibilité de construire un bateau, de faire monter les animaux 2 par 2, de les faire vivre pendant longtemps sans se bouffer les uns les autres, et tout le reste, pour le besoin du film, ok. Je ne pinaillerai pas la dessus (même si y’a matière).
Mais sérieusement, y avait-il besoin de rajouter un coup de pouce du destin toutes les cinq minutes ??? Parce qu’entre la graine magique donnée par Hopkins, le soin d’Emma Watston toujours par Anthony Gandalf Hopkins et tout le reste, franchement c’est assez peu intéressant…
Ensuite, le bateau part avec les gentils et le grand méchant vraiment méchant parce qu’il mange de la viande (d’ailleurs, c’est quand même le seul à avoir pensé à l’échafaudage sur le coté, mais quel génie !)
Et à partir de la, en plus de continuer dans sa lignée, le film devient aussi chiant au possible. Russell nous parle pendant cinq plombes de la Bible (enfin, de ce qu’elle raconte), c’est long et pas intéressant. Ensuite, Russell veut tuer les enfants d’Emma, mais il a des remords (alors que pour les milliers d’innocents avant, que dalle), alors il les laisse en vie, le méchant est tué par Cham, et a la fin Russel se rabiboche avec Jennifer Connelly (oui, elle est dans le film mais ne sert à rien, à part chialer une ou deux fois).
ET CA DURE UNE HEURE.
Bon, et en plus c’est moche, pas très bien joué (Russell essaie d’envoyer des « punchlines théologiques » mais ça marche pas bien), et pas subtil pour un sou (la colombe *PAN*, l’arc en ciel *RE-PAN*)
Au final, une horreur.