Tel son héro, le film d'Aronofsky sera surement le plus mal aimé de sa filmo (plus que The Fountain, que j'adore).
Je pense que les bigots et les anti-bigots se raviront de le détester en le prenant au premier degrés:
un blasphème pour les uns, une propagande ridicule pour les autres, mais ils passeront tous à côté des messages du film.
Aronosfky a des choses à dire, d'ailleurs il est obligé de multiplier les interviews pour donner les clés de lectures de son film, c'est assez problématique.
Pour autant, j'ai adoré, totalement en phase avec les propos du film et sa vision sinistre de l'humanité et une interprétation intelligente des paraboles offertes par la religion.
Tournée en grande partie en Islande, pays que je chérie, idée de génie du réalisateur pour illustrer les premiers âges de notre planète, ce Peplum métaphysique, sous ses airs épiques, n'est pas le plus accessible et risque de décevoir le spectateur venu voir un blockbuster hollywoodien.
Fable écologiste, misanthrope et technophobe, on peut saluer le choix audacieux d'un réalisateur qui ose prendre des risques.
Spoiler: La présence des gardiens a étrangement été cachée dans les trailers, je pense que c'était une mauvaise idée...