Chrono-critique sans spoil pour la pauvre France qui va devoir attendre deux semaines la sortie du (sûrement) seul bon film de l'été.
Complètement déçu par Us, j'avais esquivé toute information concernant ce nouveau Jordan Peele hormis son poster officiel qui à lui seul m'avait intrigué. Après quelques reviews positives, remarquant un trou dans mon planning, j'ai décidé d'aller voir la nouvelle prod du soit-disant nouveau prince de l'horreur.
Et quel bonheur que d'avoir un film de ce genre aussi travaillé. Nope est une expérience sensorielle, avec sa caméra rarement ailleurs qu'au niveau du sol, rappelant l'approche que Spielberg pouvait avoir avec la menace des Dents de la Mer, son sound design proche du Godzilla de 2014, une OST vieille école qui brille lors du climax et un humour non complexe, peu présent mais terriblement efficace.
Plan apparaissant dans le trailer (attention micro spoil), la séquence complète qui contient le plan de la maison avec la pluie de sang marquera bien des spectateurs. Mais c'est malheureusement passé cette scène que le film décide d'abandonner son genre principal pour se tourner vers une fin générique avec un soupçon d'incohérences.
Mais malgré ce dernier acte faiblard, Nope reste une œuvre soignée qui ne décevra pas la majorité des fans du genre, simple dans son propos tout en demandant de l'interprétation sur certains aspects. Ce climax avait la lourde tâche que d'être au niveau des deux premiers actes quasi-parfait dans leur montée en tension/horreur, c'est donc partiellement excusable.
Quoiqu'il en soit une chose est sûre, cela confirme Jordan Peele comme réalisateur à suivre.