En un seul film (Get Out, 2017), Jordan Peele est devenu la révélation du cinéma de genre de la dernière décennie. Après un 2ème film un peu plus clivant (Us, 2019), son troisième était donc l’œuvre-charnière : celle qui validerait le phénomène ou admettrait Get Out comme un simple chef d’œuvre isolé. Et voilà qu’arrive Nope, film somme un peu paumé, mais parfaitement à la hauteur de son ambition consistant à dérouter le spectateur en s’émancipant des standards hollywoodiens.
Un chouette exercice de style, pétri de références en tous genres, de niveaux de lecture et de messages sur la question raciale, l’industrie du divertissement ou encore la maltraitance animale. Oui, tout ça à la fois dans un film avec un singe fou, des engins volants et un parc d’attraction western en plein désert. La sphère cinéphile en émoi, le reste du monde passe à côté. Bilan : Statu Quo. Balle au centre. Ce qui rend le prochain Jordan Peele d’autant plus désirable, quoi qu’on en dise.