Jordan Peele nous offre une nouvelle œuvre bien différente de ses deux dernières. Si dans Us ou Get out on retrouvait la note acide tu thriller psychologique, ici le film se veut plus symbolique.
L’esthétique est un élément important du travail du réalisateur qui a toujours joué avec les couleurs, les ombres et les lumières, mais dans Nope elle devient le point crucial, le contenant. C’est un doux conte bleu, vert et rose aux allures cauchemardesques dont on ne se réveille pas. Dépassant le genre horrifique il raconte l’histoire d’histoires, celle entre autres de l’anthropocentrisme. De l’homme et son désir pathologique de contrôle et de pouvoir sur la nature et le monde animal. A travers nos yeux, mais celui des caméras de tournage, des appareils photos, des vidéos de surveillance… Tout doit capturer, surveiller, attraper le moindre mouvement céleste. A la recherche du moindre émerveillement.
Vous l’aurez compris, Nope ne se contente pas d’être un film d’horreur, il touche à la science-fiction et à l’abstrait, pour y peindre un anti portrait du monde.