La peur en héritage

Une équipe de télévision reçoit un colis contenant une caméra, une VHS et les rushs d'un reportage signé Masafumi Kobayashi, un journaliste spécialisé dans le paranormal, et porté disparu après l'incendie de sa maison qui a emporté son épouse.

Depuis le triomphe du Projet Blair Witch en 1999, le found footage a eu le vent en poupe jusqu'au sommet de Paranomal Activity. Là, Noroi the curse se présente sous la forme d'un reportage télévisé, avec l'incrustation de titres à l'écran, sur divers phénomènes paranormaux ; des pleurs de bébé dans une chambre voisine alors qu'il n'y a personne, un enfant médium, ou une jeune femme qui ressent la présence d'un fantôme dans un temple situé en forêt. Tout cela va être relié dans la découverte d'un démon nommé Kagutaba, et qui va rendre fou ce réalisateur et ceux à qui il demande de participer. En particulier un homme reclus, assez dingue, qui a tellement peur des esprits et des ondes qu'il s'enveloppe ses habits de papier aluminium !

Bien que le film soit un peu long, près de deux heures, il est monté comme un documentaire brut avec ses sauts d'images ou le son qui décroche par moments, mais il réussit tout de même à distiller une certaine angoisse. En particulier lors des 20 dernières minutes qui sont de la folie furieuse, dans une mise en scène qui rappelle là encore Le projet Blair Witch, et un final dans la maison de Kobayashi qui fout les jetons. Certes, sa réputation est un peu usurpée dans le sens qu'il a été vendu comme impossible à terminer, mais il a quand même de bons moments d'effroi.