Ne nous le cachons pas : on est passé tout proche de la catastrophe avec ce "Nos souvenirs brûlés" à la première heure calamiteuse et brassant les pires clichés qui soient à une vitesse tout à fait étonnante. La mise en scène n'aide de plus pas franchement l'ensemble tant elle apparaît elle aussi mauvaise, Susanne Bier ne semblant jamais savoir ou poser sa caméra et nous offrant à ce titre des angles pour le moins étonnants et franchement peu convaincants. Heureusement, la deuxième heure s'avère nettement plus regardable, tout ce petit monde semblant presque par miracle retrouver goût au cinéma, et nous avec. Moins de chichis, un ton plus juste, des personnages trouvant une certaine épaisseur (à noter la présence du toujours excellent John Carroll Lynch), des silences qui en disent beaucoup plus que les mots... Bref, sans jamais atteindre des sommets d'émotion, on a tout de même beaucoup plus de plaisir à suivre cette seconde partie, compensant quelque peu cette première heure de pacotille à peine indigne d'un téléfilm du samedi après-midi. L'essentiel est sauvé donc, de là à vous conseiller le film il y a un pas que je ne franchirais pas forcément...