Pfoua alors là, franchement, je suis sur le cul. Il m'a fallu 2 jours pour m'en remettre, j'avais du mal à y croire. Tout d'abord, je vais donner mon pdv sur Eggers pour que vous compreniez bien mon avis;
The Witch est un film super intéressant qui, sous une forme classique, installe une ambiance qui est progressivement anxiogène et qui fonctionne pas mal. En plus d'arriver à être un peu subtil en traitant de la paranoïa, c'était vraiment pas dégueu et surtout, prometteur.
The Lighthouse est un film d'étudiant qui se masturbe, souvent chiant, parfois beau et accrochant, mais globalement balourd et grossier, c'est un film qui m'a laissé fort en dehors. The Northman, c'est à chier.
Donc, à l'annonce d'un remake du classique de Murnau (que j'affectionne mais qui n'a pas une place immense dans mon cœur non plus, car j'ai un vrai problème à accrocher avec l'univers Dracula globalement), je me suis dit que c'était intéressant, qu'il y avait un bon casting et qu'avec son univers graphique, on pouvait avoir quelque chose d'assez moderne tout en restant dans l'esprit sale du premier. La première scène fonctionne super bien et te met directement dans l'ambiance, mais alors pour le reste… Robert a pété une durite et a décidé que "plus c'est gros, plus ça passe", parce que vraiment, construire un suspense, des personnages profonds, un récit digeste, tout ça, le Robert il en a rien à peter, mais rien du tout. Le Robert, il voulait filmer le vilain Nosferatu comme un étudiant, de façon ultra grossière et esthétique ; on dirait limite que la moustache, c'est parce que ça l'excitait. On a donc un film vraiment lourd-dingue qui te crie dessus :« Regarde, je suis dégueulasse.» Bah oui, merci, j'ai bien remarqué.inon, tu peux essayer de faire autre chose ? Parce que franchement, c'est à la limite du manque de respect : 2 h 20 et c'est toujours la même chose. Mais je ne peux pas lui retirer qu'il a été au bout de son idée, il a mis tous les compteurs à fond et il nous livre un film qui a le mérite d'être honnête. En fait, des fois, c'était tellement gros que ça en devenait comique, y'a pas de demi-mesure, et je me demande si c'était pas fait exprès. On sent vraiment qu'il a pris plaisir et surtout qu'il a eu la liberté d'adapter comme il le souhaitait, donc on a un rythme plutôt correct et quelques scènes qui fonctionnent assez bien, des idées de mises en scène plutôt sympas et quelques beaux plans, je dois l'admettre. Le travail de l'image sur le film est très scolaire, mais il n'est pas repugnant pour autant. Merci Robert pour ta dévotion, mais, s'il te plait, reviens à ce que tu faisais au début, avec un peu plus de subtilité dans ton récit.