Film expressionniste allemand considéré comme l'un des films fondateurs du film d'horreur, Nosferatu est, encore aujourd'hui, entouré d'une aura de fantastique et de surréalisme. Est-ce parce que ce film muet réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau a failli disparaître à tout jamais ? Parce que sa bande-originale, signée Hans Erdmann a, elle, bien disparu ? Est-ce que parce que des rumeurs couraient sur le fait que Max Schreck, l'interprète de Nosferatu, était vraiment un vampire et qu'il serait mort sur le tournage avant d'être remplacé par Murnau ? Mystère...
Il y a cet héritage, cet intrigant passé et ces mystères, bien sûr, mais il y a aussi toute les autres sensations produites par Nosferatu. Il y a la technique de Murnau, les teintures du film, son fantastique travail sur la lumière et les décors réels. Il y a cette beauté poétique et inquiétante mais il y a aussi ce frisson qui se dégage : la naissance à l'écran de la légende puissante de Dracula incarnée avec magnificence par Schreck, terrifiante silhouette qui apparaît et disparait dans un jeu d'ombre et lumière.