Après une pause pour cause de fêtes de Noël, reprise des visionnages du festival du film kazakhstanais. Changement d'ambiance avec les deux précédents films : ici, peu de couleur locale, le film est interprété entièrement en russe, et se passe non dans un village perdu dans les steppes, mais dans une région de montagnes et de prairies, dans un Kazakhstan très russifié (pas mal de Russes dans les personnages, d'autant plus que l'essentiel se passe dans un sanatorium/maison de repos avec des pensionnaires ne venant pas forcément de la région) et modernisé (plus que le village de On m'appelle Koja, film datant de 1963). L'intrigue pourrait tout aussi bien se passer en Russie
Le film est une comédie musicale charmante, assez enlevée, où l'intrigue est un prétexte à présenter chansons et ballets (avec en particulier un ballet de style Indien, plutôt réussi, et assez inattendu). Le tout très bien interprété, et filmé -en couleurs, qui mettent bien en valeurs les paysages. A noter en particulier le personnage du directeur , personnage assez burlesque (mais pas autant que le rôle équivalent dans la Nuit de carnaval) , avec comme dans ce film une petite dose de moquerie à son propos.
A noter aussi une jolie séquence d'animation (alors qu'un personnage chante une berceuse) et une idée amusante : les personnages qui s'adressent au public, face caméra; Et un beau générique de fin, du moins au début , avec les portraits dessinés des membres de l'équipe de tournage.
Moins dépaysant que d'autres films du festival (surtout si on est habitué au cinéma russe) mais très plaisant.
NB A un moment le directeur reproche à une employée son usage excessif du journal mural, et lui demande si elle se sent une vocation de poète ou d'écrivain (ou un truc comme ça) et a à son propos le commentaire suivant "elle se prend pour Mikhalkov ou quoi ?" . Il ne s'agit bien sûr pas du cinéaste, mais de son père, auteur très connu en URSS.