Précis de décomposition d'un amour vache entre un con méchant (parce que malheureux) et une fille trop brave, film quasi conceptuel (fragments d'un discours amoureux, enchaînement très sec de scènes sans plan de transition ou de coupe) du ressassement et du cumul - jusqu'à l'émotion, jusqu'au malaise - ce Pialat-là fait mal au couple. Jean Yanne, en sosie de l'artiste déchiré et insupportable est immense, et certaines scènes de dialogues, d'amour et de haine, de désirs, de coups de rogne de "Nous ne Vieillirons pas Ensemble", d'une cruauté indicible, sont littéralement inoubliables. [Critique écrite en 2004]