Chronique désabusée, s'étendant sur 30 années, de la vie de 3 anciens camarades unis par la Résistance, au caractère bien singulier mais unis par une même femme, s'échelonnant de l'idéalisme sans concession (Nicola) au compromis affairiste douteux. Désillusion devant l'aboutissement d'une société rêvée moins matérialiste et individualiste, et unité du groupe allant en s'affaiblissant. Le récit rétrospectif, entrecroise et alterne des moments de leur vie respective, par moment commune. Usage du noir & blanc pour faire surgir des souvenirs de la guerre, répétitions successives d'une action (séquence du début), effets formels théâtraux (protagoniste figeant le temps pour exprimer ses pensées intimes, ou dialogue onirique avec un personnage décédé...), postsynchronisation d'un film dans le film articulant des dialogues évoquant explicitement la problématique des personnages du récit principal (le film de Scola)...
Trop verbeux et dissipé dans sa construction, le film n'émeut pas vraiment. Humour tendre trop agité et laissant une impression de superficialité.