D'un intérêt très moyen sur la forme, il faut reconnaître que « Nous, princesses de Clèves » a quelque chose à dire. Qu'il est en effet plaisant de voir des lycéens parler avec leurs mots d'un grand classique de la littérature, sans que le réalisateur ne tombe dans la démagogie où dans le moralisme à deux balles. Au contraire, Régis Sauder fait montre d'un certain recul pour laisser librement ses « héros » s'exprimer, et si nous ne sommes pas dupes que cela se serait passé différemment dans beaucoup d'endroits, on ne peut que trouver la démarche et le propos constructif. Je me suis même surpris à m'attacher (enfin, un peu) à certain des protagonistes et leur sincérité, d'autant que de voir à quel point les thèmes de « La Princesse de Clèves » sont intemporels et les touchent est étonnant. Je n'en suis pas sorti enthousiaste, mais malgré les longueurs et un certain amateurisme derrière la caméra, « Nous, princesses de Clèves » ne m'a pas laissé indifférent, et c'était bien là l'essentiel.