Borman (un beau gosse doué en histoire et qui a le sens des affaires), Chukha (un binoclard accro aux jeux vidéo FPS), Spirt (un rastafari amateur de rap) et Cherep (un crâne rasé qui aime lire Mein Kampf) sont quatre jeunes russes de Saint-Pétersbourg que tout oppose ou presque (surtout les deux derniers) mis à part une passion commune : la chasse au reliques de la "Grande guerre patriotique" (le sanglant front Est de la seconde guerre mondiale). En creusant, ils tombent sur un abri en bois contenant des squelettes et des objets. Cherep trouve un pistolet et veut l'essayer sur l'un des crânes, les autre ne veulent pas le laisser faire...
Une vieille babouchka se présente soudain à eux, leur demande de l'aider à avoir des nouvelles de son fils, né en 1917, et leur parle d'une tabatière en argent. La bande examine les vieux papiers trouvés dans l'abri, et ils découvrent à leur grande surprise leurs noms et photos dedans... Pensant halluciner, ils décident de plonger dans un lac proche. Une fois remontés, ils se retrouvent au beau milieu d'un bombardement d'artillerie et encerclés par des soldats soviétiques. Ils ont remonté le temps 66 années en arrière...


Une fable russe moderne somme toute assez simple, qui vise plus ou moins à donner un aperçu sur une jeunesse déboussolée qui a un peu perdu de vue ce pour quoi ses aïeux se sont battus ou bien idéalise / romantise le passé à outrance, ou pire, profane le souvenir des morts et marchande des reliques sans vergogne. L'autorité, les oreilles bouchées par l'artillerie, les balles qui sifflent, la mort omniprésente, le "pas-un-pas-en-arrière", les blessures, le sens du sacrifice... Ils en verront de toutes les couleurs dans cet enfer, le plus chanceux de la bande connaîtra l'amour néanmoins. On y trouve aussi des classiques du film de voyage dans le temps, comme la suite d'indices passés / présents qui ont une signification ou la connaissance du futur apportée à ceux du passé.


Ce n'est pas du cinéma avec un niveau d'imagerie et des moyens comparables à "Stalingrad" de Jean-Jacques Annaud par exemple, de loin pas, mais c'est quand même mieux que de la simple reconstitution en amateurs ou de l'héroïsme surfait et béat.

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le 27 déc. 2014

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Jackal

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