Joachim Trier amorce son film par un prologue façon Nouvelle Vague (noir et blanc, récit éclaté, voix off, montage syncopé) allant jusqu'à l'utilisation du thème Camille de Georges Delerue entendu dans Le mépris de Jean-Luc Godard. Si après l'apparition du titre du film et de son générique, l'auteur adopte la couleur en remplacement du noir et blanc et une bande son résolument pop rock, il maintient un récit déstructuré (nombreux micro flashbacks avec narration en voix off), un montage nerveux et une recherche constante dans la composition des cadres.
Entre Oslo et Paris, sur fond d'intimes tragédies, chronique douce-amère très littéraire d'une reconstruction psychologique entre présent et souvenirs rejoués (métaphore des comptes à rebours). Premier long métrage élégant et prometteur.