Un peu peur avant le visionnage de Novembre, qui veut narrer l'histoire des attentats de novembre 2015, mais avec une bannière « Bien qu’il s’inspire de faits réels, ce film est une fiction. Il n’a aucune intention à produire une appréciation des faits relatés », a quoi faut il s'attendre alors?
Et bien à mi chemin entre le documentaire et le thriller, nous voila plongés au cœur des forces d'intervention pendants ces quelques jours tragiques. Beaucoup de bruit, beaucoup de mouvement, mais le spectateur est un peu laissé à la traine, peinant à comprendre les rôles et l'organisation dans ce brouhaha.
Pour ce qui est du casting, on retrouve principalement un Jean Dujardin assez passable, accompagné de Sandrine Kiberlain, complétement aux fraises avec cette mine blaséede bout en bout (heureusement qu'il y a une petite colère qui vient pimenter un peu son personnage sinon qu'est ce que c'est plat). La seule à surnager c'est Anaïs Demoustier, dont l'histoire parallèle est le seul élément attachant dans ce film.
C'est un peu à l'image des lacunes de ce film, dont on peine à comprendre le propos: malgré une bonne production, on manque d'attache, d'une histoire dans l'Histoire, pour sortir du côté reportage et rentrer dans l'action. C'est ce qui arrive en pointillé quand on suit Ines, dont l'histoire offre enfin de la profondeur et de l'intérêt au spectateur.
En bref c'est un film bien produit, mais aussi bien fade. On sent que le sujet à quelque peu dépassé l'équipe du film qui tombe dans la narration passive (alors même que dans la bannière introductive, le film se défausse d'être une œuvre réaliste). On reste donc un peu le cul entre deux chaises, pour ce film qui sonne finalement creux.