Jouissif !
Une pièce écrite et mise en scène par Josiane Balasko (1985) Enregistré avec Balasko et Michel Blanc, cette pièce minimaliste est un petit chef d'œuvre d'humour. Pourtant il ne se passe pas...
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le 20 août 2020
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Après avoir dévoré récemment sa biographie, j'ai eu envie de voir dans la foulée une bonne comédie avec Michel Blanc en tête d'affiche. Sachant qu'à mes yeux, le "vrai" Michel Blanc, celui qui me fait marrer, c'est celui des débuts (avec la moustache, quoi!).
Seulement, entre les standards connus par cœur ("Les Bronzés" 1 et 2, "Viens chez moi, j'habite chez une copine"), les films revus récemment ("Marche à l'ombre") et les navets ("Circulez, y a rien à voir"), je me suis aperçu que l'acteur n'avait pas tourné tant de comédies, contrairement à ses camarades du Splendid - Blanc ayant manifesté très tôt l'envie d'élargir son registre.
C'est alors que j'ai pensé à cette pièce de théâtre écrite par sa grande complice Josiane Balasko, qui sera d'ailleurs adaptée au cinéma l'année suivante - sans Michel Blanc en l'occurrence, remplacé par Thierry Lhermitte.
Montée en 1985 au théâtre du Splendid Saint-Martin, "Nuit d'ivresse" ne comprend que 2 décors et 3 comédiens, Jean-François Dérec apparaissant dans quelques scènes aux côtés des deux vedettes Blanc et Balasko.
Cette dernière incarne une jeune femme mal fagotée, attablée seule au café d'une gare parisienne, et bientôt abordée par un type en costard visiblement éméché, animateur d'un jeu à la télévision.
La conversation va se poursuivre tout au long d'une longue nuit d'ivresse, qui s'achèvera le lendemain matin dans l'appartement de monsieur.
Si "Nuit d'ivresse" fonctionne si bien, c'est en raison des dialogues mordants et des situations drolatiques imaginés par Balasko, et grâce à la grande complicité qui unit les deux comédiens. Michel Blanc se montre particulièrement à l'aise dans la peau de ce type sarcastique et méprisant, dont on devine pourtant les fêlures. Cet humour noir non dénué d'émotion lui convient parfaitement, face à une Balasko en pleine forme elle aussi.
Résultat, on garde le sourire du début à la fin de la pièce, suffisamment brève (1H20) pour ne pas connaître de temps mort. Le seul bémol éventuel concernerait le dénouement, un peu plat.
Preuve de son efficacité, "Nuit d'ivresse" a connu de fréquentes reprises tout au long des vingt dernières années, avec divers binômes de comédiens tels que Michèle Bernier - Francis Huster, ou plus récemment Jean-Luc Reichmann - Thierry Lopez.
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Créée
le 1 nov. 2021
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