Encore une oeuvre radicale de Oshima, qui vient après mon visionnage de Contes Cruels de la jeunesse.


C'est un film très travaillé du point de vu de la forme où l'on assiste à un mariage où se multiplie les flash backs sous fond de vérité caché, de militantisme et de contexte politique.


Le film fait dialoguer le passé et le présent en mettant le décors et les personnages dans l'ombre ou dans des transitions rapides à bases de brouillard et de nuit pour multiplier les personnages importants, porteurs d'une idéologie ou d'un doute sur la révolution.


La mise en scène s'appuie sur de longs plan séquence construit en travelling qui permettre à chaque personnage de rajouter une couche de compléxiter à la discussion dans des joutes verbales qui durent du premier dialogue du film au dernier le tout baigné par une musique dramatique assez prenante.


On peut distinguer 3 groupes de personnages qui vont s'opposer (même si j'en ai peut être oublié):

-Les théoriciens qui sont peu et critique les autres mouvement pour leur manque de reflexion et leur côté trop divertissement avec leur manie de chanter et danser.

-Ceux qui sont dans la pratique et qui gère le mouvement de façon assez autoritaire avec une scène où il enjoigne un membre du mouvement à faire son autocritique (en étant dans l'ombre pour souligner leur menace et hostilité face à l'accusé partiellement dans la lumière).

-Et les frondeurs, les autres plus ou moins impulsif, plus ou moins impliqué dans les mouvements de rebellion.


Au cours d'interminable discussion et de retour sur le passé qui fait presque du film un polar ultra bavard, un vainqueur se dégagera de manière assez triste.


A travers ce film, Oshima semble encore une fois proposer quelque chose d'intéressant avec encore et toujours une beauté dans la composition des plans et un parti pris radical. Seulement comme avec chacune de mes expériences d'Oshima, le plaisir de visionnage est sabordé par son rythme, dû à la somme de dialogue qui rend le film inbuvable (d'autant que j'ai du lire des sous titres anglais) et qui me donne très peu envie de réitérer l'expérience tant j'en sors épuisé.

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le 15 oct. 2022

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KumaKawai

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