Hitchcock aussi a bien dû débuter un jour, et l'on doit dire que ce numéro 17 respire le tatonnement d'unjeune réalisateur. Soulignons également que le cinéma n'en est qu'à ses premiers pas dans le sonore.
La mise en scène est assez scabreuse. Il y a la volonté d'un montage rapide et d'effets spectaculaires, mais hélas, ça a très mal vieilli et ça ressemble davantage à un film d'étudiant qu'à un film du grand Alfred. Tout paraît burlesque au final: depuis la première partie semblant tirée d'une pièce de théâtre jusqu'au final avec cette course poursuite tournée avec des jouets pour enfants. Certains cadrages sont si mauvais que les visages sont souvent coupés. Parfois Hitchcock a même cette folie de vouloir filmer le vent, ce qui donne un effet assez particulier.
Le scénario va dans ce même sens de l'absurdité, avec cette façon qu'ont ces personnages à intervenir à la scoubidoo; toutes les 10 minutes un retourneemnt de situation et une nouvelle identité dévoilée. Ca en fait tellement trop qu'on ne sait plus qui est qui à la fin. Surtout qu'à part Ben et le gros costaud, ils se ressemblent un peu tous.
Le jeu d'acteur est très mauvais et insiste une fois de plus dans le sens de l'absurde. Hitchcock semble ne aps trop savoir comment les diriger, du coup personne ne semble vraiment y croire. C'est flagrant lors des présentations du début, scène qui semble être juste une mécanique (dans le jargon ça signifie que les acteurs jouent leur texte sans jouer leur rôle, juste pour savoir où placer la caméra, vérifier la lumière etc...).
Bref, un film assez difficile à regarder, malgré sa coureté, qui fera sourire par sa naïveté mais mérite tout de même le respect pour certains plans en avance sur leur temps. A découvrir pour les fans de Hitchcock.