Alfred Hitchcock était extrêmement critique sur son œuvre, surtout au début de sa carrière. Lors de ses entretiens avec François Truffaut, il éreinta son propre Numero 17.
Force est de constater qu’on comprend bien pourquoi le film en l’état de convint pas à Alfred Hitchcock, qui réalise ici une comédie policière aussi décousue qu’inintéressante, avec une première partie assommante tant elle multiplie les personnages peu charismatiques et les acteurs qui en font des caisses, Leon M. Lion bien en tête. Tout y est bien trop complexe et tarabiscoté pour qu’on s’en passionne et cela nuit à un film qui possède pourtant deux ou trois scènes réussies (le combat à mains nues avec Garry Marsh est plutôt bien foutu) et vingt dernières minutes qui sont, elles, passionnantes, avec une course-poursuite dans un train lancé à grande vitesse et même un bateau à vapeur… Alfred Hitchcock nous laisse alors une fin digne d’un blockbuster des 80’s, véritable modernisme en 1932.
Vraiment, il est rageant de penser qu’il ait fallu attendre 1h pour voir quelque chose d’important dans Numero 17, surtout que le film n’est pas totalement antipathique. Juste ennuyeux à mourir.