Vice de forme
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Ah, Lars von Trier... Le bonhomme ne fait décidément rien comme tout le monde et s'est dit : « quitte à parler sexe, autant l'intellectualiser au maximum histoire de se donner l'air hyper-brillant même si je ne brasse que du vent pendant presque deux heures » ! Et voilà donc comment a dû naître « Nymphomaniac - Volume 1 », sorte de mélange de porno soft et d'intellectualisme mondain souvent verbeux amenant le spectateur parfois très loin dans la consternation. Premier constat : von Trier nous prend pour des idiots. Non, parce que comme pour exprimer chaque vision des personnages celui-ci l'accompagne d'une image histoire de bien montrer ce à quoi cela correspond, je ne vois pas d'autre explication.
En tout cas, si vous ne savez pas à quoi ressemble un chat, n'hésitez plus, ce film est fait pour vous ! Second constat : von Trier prend encore les spectateurs pour des idiots (ou alors était-il complètement bourré), parce que proposer avec le plus grand sérieux un parallèle entre la nymphomanie et la pêche à la ligne, fallait quand même le faire. Et le pire, c'est que certains aspects ne m'ont pas déplu.
La scène du train
distille notamment une atmosphère malsaine bien rendue, et la construction, alternant « confession » de l'héroïne et flashbacks n'est pas mal faite, à condition bien sûr de ne pas trop s'arrêter sur ce que contient l'un et l'autre, ce qui est évidemment embêtant.
L'auteur de « Breaking the Waves » sait créer une ambiance, provoquer le malaise, mais c'est fait ici avec tellement de vanité que ça en est parfois insupportable. Pour une poignée de moments faisant leur effet
(notamment celles abordant la relation entre Joe et son père),
combien de passages ultra-pénibles et au-delà du ridicule ? Je ne suis pas contre une certaine forme de grotesque, encore faudrait-il qu'elle soit volontaire. Bref, si quelques scènes me resteront en mémoire, impossible de passer sous silence l'affliction régulièrement ressentie devant un tel sommet de prétention : voilà les plus téméraires d'entre vous prévenus.
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Créée
le 2 mai 2018
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