Joseph Kosinski adapte lui-même son roman graphique (ou BD, c’est comme vous le sentez) et il a raison on n’est jamais si bien servit que par soit même. Scénario original avec des rebondissements intéressants, mais qui n’échappent pas aux clichés et à cette manie de vouloir absolument une happy end et une histoire d’amour à laquelle on ne croit pas une seule seconde.
La réalisation est soignée, la plastique est maîtrisée à l’extrême. C’est beau et ça on ne pourra pas lui enlever. Les mecha, l’archi est intéressante, très froide comme dans 2001.
Le son est vraiment très présent, trop peut-être parfois. Tout est ponctué à grand coup “Poouuuuuuiiiiin Poouuuuuuiiiiin” assourdissants. Le volume de la musique du groupe français M83 est lui aussi parfois exagérément élevé, j’ai même cru au début que c’était du Hans Zimmer pour le côté épique. Mais non c’est Anthony Gonzalez et Joseph Trapanese qui s’y sont collés. J’ai par ailleurs beaucoup aimé ce petit côté retro qu’ils ont voulu donner à certains morceaux : un synthé à la Vangelis, mais avec des sons modernes. Elle manque tout de même d’un thème récurent et que l’on aurait pu retenir. Mais c’est le mal actuel de la plupart des Blockbusters…
Oblivion, c’est pas mal, mais ça aurait pu être mieux surtout sans cette fin absurde et cette histoire d’amour à deux francs six sous. Cependant ce long métrage reste un bon divertissement et un bel hommage aux films de SF qui l’ont précédé.